Titre : | Cours de mécanique d'après la nature généralement flexible et élastique des corps... | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Frédéric Reech (1805-1884), Auteur | Mention d'édition : | [Reproduction en fac-similé] | Editeur : | [Paris] : J. Gabay | Année de publication : | impr. 2008 | Importance : | 1 vol. (X-275 p.) | Présentation : | ill. | Format : | 27 cm | ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-87647-309-6 | Langues : | Français | Catégories : | Mécanique de Précision: Mécanique
| Mots-clés : | Mécanique 19e siècle | Index. décimale : | 531 Mécanique classique, mécanique du solide | Résumé : | La manière dont Reech présente les notions fondamentales de la Mécanique a une rigueur comparable à celle de la plupart des théories physiques. La graduation des forces par des fils tendus n'est pas une pure conception théorique ; c'est un procédé expérimental réel. C'est par des dynamomètres que les ingénieurs mesurent les grandes forces et les physiciens eux-mêmes mesurent les petites par la torsion (phénomène analogue à la tension) du fil d'une balance de Coulomb. Sans doute, Reech est obligé de supposer l'existence de fils parfaitement élastiques et sans masse, qu'on ne trouve pas dans la nature. Mais quand on définit la température d'un corps et surtout la température d'un corps qui se refroidit ou s'échauffe très vite, comme font les explosifs, par exemple, n'est-on pas obligé de supposer des thermomètres infiniment petits qui ne se rencontrent pas davantage ?
Une chose me plait, je l'avoue, dans la méthode de Reech, c'est sa modestie. Reech ne cherche pas à expliquer le monde, à dévoiler la nature de ces forces "mystérieusement agissantes" qui font souvent mouvoir les corps. Mais il montre, dans l'action simple produite par un fil tendu, un procédé expérimental pour étudier, au moins dans une certaine mesure, l'effet de ces causes mystérieuses sur les corps attachés aux bouts du fil. Que ces causes mystérieuses, qui constituent ce qu'on peut appeler le champ, puissent ultérieurement se résoudre en forces obéissant à la loi de l'action et de la réaction, cela n'a rien d'essentiel. L'important dans la méthode de Reech, est la manière dont il sonde le champ, dont il étudie les tendances au mouvement produites par le champ, en les équilibrant par un fil tendu. Le fil tendu pourra servir, par exemple, à éclairer, dans la Mécanique énergétique, la notion d'Énergie d'un corps ; ce sera ainsi, au fond, que procédera Robin, dont toute la Thermodynamique supposera une définition préalable et statique du poids. Et cet emploi du fil tendu est indépendant de la notion de mouvement absolu.
Je résumerai toute ma discussion en disant que la Mécanique est une science physique semblable aux autres. C'est un système logique qui sert à représenter, à décrire, comme disent Mach et Kirchhoff, les mouvements de la nature. On peut l'exposer à deux points de vue, soit que l'on cherche à mettre en évidence le caractère logique du système, soit qu'on veuille expliquer les raisons profondes de son aptitude représentative ; je crois qu'il faut prendre son parti de ne pas trouver un mode d'exposition unique, mettant à la fois en lumière ces deux faces de la question. C'est pourquoi les deux méthodes ont leur mérite et s'éclairent mutuellement l'une l'autre. |
Cours de mécanique d'après la nature généralement flexible et élastique des corps... [texte imprimé] / Frédéric Reech (1805-1884), Auteur . - [Reproduction en fac-similé] . - [Paris] : J. Gabay, impr. 2008 . - 1 vol. (X-275 p.) : ill. ; 27 cm. ISBN : 978-2-87647-309-6 Langues : Français Catégories : | Mécanique de Précision: Mécanique
| Mots-clés : | Mécanique 19e siècle | Index. décimale : | 531 Mécanique classique, mécanique du solide | Résumé : | La manière dont Reech présente les notions fondamentales de la Mécanique a une rigueur comparable à celle de la plupart des théories physiques. La graduation des forces par des fils tendus n'est pas une pure conception théorique ; c'est un procédé expérimental réel. C'est par des dynamomètres que les ingénieurs mesurent les grandes forces et les physiciens eux-mêmes mesurent les petites par la torsion (phénomène analogue à la tension) du fil d'une balance de Coulomb. Sans doute, Reech est obligé de supposer l'existence de fils parfaitement élastiques et sans masse, qu'on ne trouve pas dans la nature. Mais quand on définit la température d'un corps et surtout la température d'un corps qui se refroidit ou s'échauffe très vite, comme font les explosifs, par exemple, n'est-on pas obligé de supposer des thermomètres infiniment petits qui ne se rencontrent pas davantage ?
Une chose me plait, je l'avoue, dans la méthode de Reech, c'est sa modestie. Reech ne cherche pas à expliquer le monde, à dévoiler la nature de ces forces "mystérieusement agissantes" qui font souvent mouvoir les corps. Mais il montre, dans l'action simple produite par un fil tendu, un procédé expérimental pour étudier, au moins dans une certaine mesure, l'effet de ces causes mystérieuses sur les corps attachés aux bouts du fil. Que ces causes mystérieuses, qui constituent ce qu'on peut appeler le champ, puissent ultérieurement se résoudre en forces obéissant à la loi de l'action et de la réaction, cela n'a rien d'essentiel. L'important dans la méthode de Reech, est la manière dont il sonde le champ, dont il étudie les tendances au mouvement produites par le champ, en les équilibrant par un fil tendu. Le fil tendu pourra servir, par exemple, à éclairer, dans la Mécanique énergétique, la notion d'Énergie d'un corps ; ce sera ainsi, au fond, que procédera Robin, dont toute la Thermodynamique supposera une définition préalable et statique du poids. Et cet emploi du fil tendu est indépendant de la notion de mouvement absolu.
Je résumerai toute ma discussion en disant que la Mécanique est une science physique semblable aux autres. C'est un système logique qui sert à représenter, à décrire, comme disent Mach et Kirchhoff, les mouvements de la nature. On peut l'exposer à deux points de vue, soit que l'on cherche à mettre en évidence le caractère logique du système, soit qu'on veuille expliquer les raisons profondes de son aptitude représentative ; je crois qu'il faut prendre son parti de ne pas trouver un mode d'exposition unique, mettant à la fois en lumière ces deux faces de la question. C'est pourquoi les deux méthodes ont leur mérite et s'éclairent mutuellement l'une l'autre. |
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