Résumé :
|
Suite à la croissance vertigineuse du phénomène de bio résistance des souches bactériennes et du nombre limité d’antibiotiques en cours de développement, la découverte de nouveaux agents antibactériens est devenue plus qu’indispensable. Ainsi pour échapper aux conséquences du stress oxydatif, il est nécessaire de rétablir l’équilibre oxydant/antioxydant. La composition chimique des extraits des végétaux permet de découvrir de nouveaux agents antibactériens et antioxydants qui pourraient constituer une alternative à l’usage des antibiotiques et des antioxydants conventionnels. Pour cet objectif, une espèce appartenant à la famille des Apiaceae, Ferulalutea, récoltée dans deux régions de Sétif a fait l’objet de cette étude. L’α-pinène et δ-3-carènes sont les composés majoritaires de l’HE de la partie aérienne (tiges, feuilles, fleurs et graines) de Ferulalutea d'Ain Abessa et Amoucha : (20,9% - 18,1% - 20,0% - 20,5%) et (36,5% - 27,0% 33,0% -27,0%). L’extrait n-butanolique et l’extrait brut hydrométhanolique des deux stations de récolte accusent les teneurs les plus élevées en composés phénoliques avec ces valeurs respectives : (483±5,0 – 395±1,17) et (696,5±6,53 – 4,15±8,88 mg GAE/g extrait) par contre la prédominance des flavonoïdes est attribuée aux extraits n-butanolique et acétate d’éthyle, ils correspondent : (138,11±0,83 – 123,58±7,37) et (111,56±2,03 – 110,20±4,59 mgQE/g extraits) respectivement. Les extraits n-butanolique et acétate d’éthyle des deux régions possèdent un grand pouvoir de piéger le radical DPPH avec des IC50 de l’ordre (76,02 ±2,33- 21,31±0,70 µg/ml) et (26,75±0,28 -24,56±3,75 µg/ml) respectivement. Les profils du pouvoir réducteur des ions de cuivres montrent que les extraits d’acétate d’éthyle et n-butanolique des deux stations possèdent un puissant pouvoir réducteur avec des IC50 de l’ordre (7,42±0,13 ; 11,51±0,69 µg/ml) et (13,18±0,33 ; 14,80±1,03µg/ml). Les résultats de la technique du pouvoir réducteur du fer ont montré que l’extrait d’acétate d’éthyle d’Ain Abessa et l’extrait n-butanolique d’Amoucha sont les plus actif : (22, 86 ± 1,36) et (53,07± 2,07 µg/ml). Finalement les huiles essentielles des graines des stations d’Ain Abessa et d’Amoucha ont manifesté une bonne inhibition de l’enzyme Acétylcholinestérase avec des IC50 faibles, elles sont de l’ordre ; (42,36±1,36 et 65,45±8,43 µg/ml). Le criblage de l’effet antimicrobien a révélé que les HEs des fleurs d’Amoucha ont témoigné la plus forte activité vis-à -vis de toutes les souches Gram négatif (E. coli, P.mirabilis) et Gram positif (B.cereus, S.aureus), les diamètres des zones d’inhibition sont (13±2,12-12,83±0,28) et (16,33±0,76-10,16±0,57) respectivement. Les résultats de CMI montrent que Staphylococcus aureus et Bacilluscereus sont les plus sensibles avec des CMI situées entre 6,75 et de 3,33mg/m.
|