Résumé :
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Nous avons mené une étude pour analyser les données antérieures sur la teneur en carbone du sol dans les pâturages situés dans l'écosystème steppique de la région de Sétif. Nous avons constaté que la dégradation des sols est fréquente dans cette région, et elle est particulièrement prononcée dans les deux régions de Hammam Sokhna et Melloul, les affectant à des degrés variables. L'étude de la dynamique du carbone et de la M.O a été menée entre 2016 et 2019, et elle s'est poursuivie jusqu'en 2021 dans les deux régions. Nous avons mené cette étude pour déterminer la tendance évolutive de ces environnements steppiques et leur état de dégradation. À travers l'examen de 17 profils et plus de 34 échantillons de sol, nous avons constaté que la sécheresse récurrente, la propagation de la salinité, l'érosion et la faible restauration de la couverture végétale due au travail du sol et au surpâturage ont tous contribué à un faible niveau de C.O et de M.O, ce qui a exacerbé la détérioration. Il est évident que la dégradation de ces écosystèmes est tangible et s'aggrave, et donc, ces écosystèmes doivent être surveillés. Nous avons constaté que la dégradation des sols dans cette région est due à une combinaison de facteurs, tels que la sécheresse, la salinité, l'érosion et le surpâturage. Nous recommandons donc que ces facteurs soient pris en compte dans la gestion des écosystèmes steppiques de la région de Sétif afin de préserver la qualité du sol et de l'environnement. A la lumière des constats effectués entre 2016 et 2021, dans ces zones, il est possible d’affirmer que la dégradation de la ressource pédologique dans ces écosystèmes de steppe, est un phénomène qui peut être endigué par la mise en oeuvre de mesures qui pourraient renforcer leur résilience de ces milieux et rétablir leur biodiversité. Il existe des solutions à mettre en oeuvre en urgence telles que : i) nécessité de de cesser toute activité anthropique inadéquate pour préserver l'espace pastoral de la région. ii) Le projet de fixation des dunes est une action qui a été initié en 1994 est une des solutions à envisager pour restaurer les espaces dégradés par l’ensablement ou par la sur utilisation des parcours. iii) Adopter les principes de la GDS qui pour renforcer la durabilité de ces écosystèmes iv) D’autres solutions (innovantes) en termes de leur capacité à réduire l’impact de la dégradation des ressources (sol et espèces spontanées) et à favoriser l’émergence d’une agriculture durable. Ces solutions reposent sur la nécessité d’introduire des systèmes de culture (cultures intercalaires, les rotations céréale-légumineuse et l’installation d’espèces fourragères ligneuses à croissance rapide), dans ces 2 sites agro-écologiques.
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