Résumé :
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L’ictère néonatal (IN) est une situation bénigne qui ne doit pas être négligée car il existe des ictères pathologiques à risque de neurotoxicité. Il survient chez 65 à 70 % des nouveau-nés caractérisé par l’apparition d’une coloration jaune de la peau et/ou des yeux, résultant d’une augmentation de la concentration sanguine de la bilirubine. Cette étude prospective a été réalisée pendant trois mois, sur 40 nouveau-nés admis pour le traitement de l’ictère au département de Néonatologie de la Maternité de Sétif, et leurs mères relatives, comparés à 60 nouveau-nés en bonne santé. Les caractéristiques générales de la population d’ictère ont été déterminées. De nombreux essais biochimiques ont été effectués pour les deux groupes d’étude. Les résultats ont montré une prévalence estimée à Sétif d’IN de 1,84 % pendant les mois d’étude. Une prédominance masculine (52,5 %) a été observée, et la plupart des nouveau-nés ictériques étaient prématurés. La principale cause de l’ictère néonatal était l’incompatibilité sanguine dans le système ABO chez les nouveau-nés du groupe A (32,5 %) ou B (20 %) lorsque la mère est du groupe O. De plus, l’incompatibilité rhésus apparaît dans 20 % des cas. Les taux de bilirubine totale (153,76 ± 31 mg/l) et directe étaient significativement élevés dans le groupe de cas comparé aux nouveau-nés en bonne santé. En outre, l’âge moyen des mères du groupe ictérique était (32,08 ±6,39 ans). La plupart des cas ont été traités avec succès par photothérapie pendant au moins une semaine. En conclusion, l’incompatibilité foetale-maternelle et l’hyperbilirubinémie non conjuguée représentent les facteurs étiologiques les plus courants de l’ictère néonatal dans notre région, mais une investigation approfondie est nécessaire pour la détermination de la physiopathologie et la prévention de cette condition clinique néonatale majeure.
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