Résumé :
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Le but de ce travail est de déterminer les aspects épidémiologique et phytothérapeutique traditionnel des ulcères gastroduodénaux associés à Helicobacter pylori dans la région de Sétif avec une évaluation de l’activité antioxydante et l’activité anti-Helicobacter pylori de quelques plantes médicinales sélectionnées. Notre étude épidémiologique rétrospective a démontré que l’HP est impliqué dans 37,70 % des gastrites, 8,56 % des ulcères gastrique, 10,92 % des ulcères duodénaux, 3,17 % des ulcères doubles, 1,67 % des cancers gastriques. La fréquence globale des UGD est de 36,1 % avec prédominance des UD sur des UG. L’HP est le facteur étiologique majeur dans la maladie ulcéreuse par 64,41%. L’âge dominant se balance dans l’intervalle de 21et 30 ans ; avec une légère prévalence chez les hommes que chez les femmes. Il semble que le bas niveau socio-économique, la promiscuité, la qualité de l’eau et l'alimentation, la prédisposition génétique et les habitudes de tabac et d’alcool favorisent la transmission de l’infection. Les ulcères liés à l’infection sont généralement asymptomatiques mais ils s’expriment classiquement par les douleurs épigastriques (72,89 %), les hémorragiesdigestives (54,21 %), les vomissements (51,8 %), l’anémie (18,07 %). La colonisation par HP concerne d’une manière générale l’ensemble de la muqueuse gastrique. L’ulcère lié à HP siégeait très souvent au niveau de l’antre (45,48 %) et le fundus (36,83 %). Certaines formes vont s’exprimer d’emblée par des signes de complication comme les hémorragies digestives (16,26 %). Dans les cas les plus graves, l’infection peut se manifester par des complications telles qu’une hémorragie digestive (52,29 %), une perforation de l’estomac (25,68%) et un cancer gastrique (5,5%). L’étude ethnobotanique nous a permis d’identifier 32 espèces végétales réparties en 20 genres et 21 familles avec une représentativité importante des familles suivantes: Lamiaceae (83,55%), les Punicaceae (25,33 %) et les Pinaceae (15,9 %). Les feuilles constituent l’organe le plus employé (41%) et la forme pharmaceutique la plus employée est l’infusé (48%) avec une administration exclusive par voie orale. Ces plantes sont utilisées seules ou mélangées à d'autres ingrédients, elles sont utilisées vertes, asséchées, écrasées ou mises en poudres. Les teneurs en phélyphénols totaux, en flavonoïdes et en tannins dans les extraits aqueux ont été estimées. Les extraits de A. ferox présente une activité antioxydante in vitro importante en utilisant le test de piégeage des radicaux de DPPH et le test du pouvoir réducteur. Cependant, Les extraits de C. spinosa présentent une activité chélatrice plus élevée que celle des autres extraits. Touts les extraits ont révélé une inhibition de la peroxydation lipidique plus ou moins puissante en utilisant les tests du blanchissement de β-carotène, de thiocyanate ferrique et d’acide thiobarburique. En outre, l'activité antioxydante des extraits qui a été évaluée in vivo par l'administration des extraits (150 et 500 mg/kg) ont entraîné une augmentation de la capacité antioxydante plasmatique en utilisant le radical DPPH tandis que seulement l’extrait de C. Erythraea (500 mg/kg) a augmenté significativement le pouvoir réducteur du plasma. Les mêmes doses administrées n’ont pas augmenté le taux des protéines ni dans le foie ni dans les reins. De même, les résultats ont montré que les extraits sont efficaces dans l’amélioration du statut antioxydant dans le foie et le rein en réduisant le niveau du MDA, et en augmentant l'activité de la catalase et le niveau de GSH.
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