Résumé :
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Selon les études examinées, le Citrullus colocynthis via ses différentes parties présente des effets antimicrobiens à la fois vis à vis des bactéries à gram positifs (Bacillus subtilis, Staphylococcus aureus, Streptococcus faecalis, Streptococcus pyogenes, Micrococcus luteus, Streptococcus pneumoniae, Staphylococcus saprophyticus, Enterococcus faecalis, et Streptococcus spp.) et des bactéries à gram négatifs (Neisseria gonorrhoeae, Proteus vulgaris, Klebsiella pneumoniae, Shigella flexneri, Pseudomonas aeruginosa, Escherichia coli, Salmonella typhi, Salmonella para typhi, Shigella dysenteriae, Enterbacteriaceae, Salmonella enterica, Enterobacter sakazakii, Listeria monocytogenes). Les résultats des études rapportées ont révélé des différences dans les zones et les taux d’inhibition de l'activité bactérienne qui pourraient être influencée par l’organe de la plante et le type de solvant utilisée pour l’extraction, type et souche bactérienne étudiée et la technique d’étude de l’activité antibactérienne utilisée. De plus, elles pourraient probablement être dues à la perméabilité des membranes cellulaires ou à d’autres facteurs génétiques liés à la souche bactérienne testée. Ces effets pourraient être liés à la présence d'une grande quantité de phytoconstituants dans la plante notamment : terpénoïdes, glycosides cardiotoniques, alcaloïdes, tannins, flavonoïdes, α-pinène, thymol, acide 8,11-octadécadiénoïque méthyl et probablement d’autres. Selon les auteurs, les mécanismes d’action sur les cellules bactériennes semblent être variables : baisse rapide de la quantité du complexe protéique p34CDC2/cycline B1, qui est nécessaire au contrôle de la phase G2 et la mitose, inhibition des voies de transduction de signaux spécifiques par les cucurbitacines, formation d’un complexe avec la paroi cellulaire en affectant son intégrité et en perturbant les membranes microbiennes par les flavonoïdes, complexation avec des enzymes ou des substrats par les tannins via leur propriété astringente et leur nature hautement oxygénée. Vu l’ensemble de ces observations, les extraits du Citrullus colocynthis pourraient potentiellement être employés comme produits phytopharmaceutiques ou dans des applications alimentaires et commerciales ou dans la conception de médicaments pour le traitement des maladies bactériennes notamment contre les souches qui présentent un problème de résistance important dans les hôpitaux.
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