Résumé :
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La sécheresse est le facteur le plus significatif et le plus limitant des cultures en général et du blé dur en particulier, surtout en zones semi-aride. L‟objectif de ce travail est l‟évaluation de la tolérance à la sécheresse chez quelques génotypes de blé dur (Triticum durum Desf.). Sur trois sites expérimentaux différents et durant trois campagnes agricoles, dix génotypes de blé dur ont été testés dans des conditions de culture pluviales et irriguées, sous climat semi-arides des hautes plaines Sétifiennes. Les mesures ont porté sur le rendement en grains et ses composantes, la cinétique de l‟épiaison, la teneur relative en eau et le poids spécifique de la feuille étendard, la vitesse et la durée de remplissage des grains et la teneur en chlorophylle de la feuille étendard. Une évaluation du bilan hydrique par la méthode gravimétrique et par simulation du logiciel BUFGET a été entreprise. Enfin, une évaluation de la tolérance à la sécheresse à travers certains indices a été effectuée. Les résultats ont montré que le stress hydrique a affecté de manière significative tous les caractères mesurés. L‟irrigation au stade épiaison augmente significativement le rendement en grains entre 22 à 48%. La contrainte hydrique a affecté négativement le poids de mille grains. Les génotypes qui se caractérisent par un cycle végétatif court, une précocité à l‟épiaison, une longue durée de remplissage des grains, une teneur relative en eau et en chlorophylle élevée, de bons peuplements épis et un nombre élevé de grains par unité de surface, enregistrent un haut rendement grains. Les résultats de simulation du bilan hydrique par BUDGET ont montré l‟existence d‟une grande variabilité génétique à l‟échelle phénologique au sein de ce groupe de génotype. Ils indiquent que le stress hydrique peut se manifester à n‟importe quel stade phénologique, avec différentes occurrences, durées et intensité mais, le stress hydrique terminal est celui qui affecte le plus la croissance et le rendement des génotypes. Quelque soit l‟environnement, le stress hydrique n‟est pas dû à un manque d‟évaporation du sol, mais à un déficit de transpiration.Les génotypes les plus tolérants au stress hydrique sont ceux à cycle de croissance court et à épiaison précoce. L‟étude typologique, basée sur les indices de tolérance à la sécheresse, identifient Bousselem, Hoggar et Mexicali comme performants et tolérants à la sécheresse comparativement à Oued Zenati et Polonicum, moins productifs et plus susceptibles au stress. L‟étude de la stabilité et de la performance du rendement en grains, ont permis de caractériser : Bousselem et Waha comme stables et performants quelques soit l‟environnement, Polonicum et Oued Zenati comme stables mais non performants quelque soit le milieu, Dukem, Altar et Sooty comme instables et performants en milieu défavorable, et enfin, Mexicali, Hoggar ainsi que Kucuk, comme instables et performants en milieu favorable.
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