Résumé :
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L’hypertension artérielle (HTA) constitue l’un des problèmes de santé les plus répandus à l’échelle mondiale, représentant un facteur majeur dans la survenue des maladies cardiovasculaires, des AVC et de l’insuffisance rénale. Face aux effets secondaires potentiels des médicaments chimiques, les plantes médicinales émergent comme une alternative naturelle de plus en plus acceptée, notamment dans les milieux populaires et ruraux. Ce travail explore le lien entre l’HTA et l’utilisation des plantes médicinales, à travers une étude théorique appuyée par une enquête de terrain menée dans les wilayas de Sétif et de Bordj Bou Arreridj. L’objectif de cette étude était de réaliser une investigation sur cinq localités (Sétif, Aïn Azel, Aïn Oulmène, Ras El Oued, Bordj Bou Arreridj), durant la période de février à avril 2025. La méthodologie s’est appuyée sur un questionnaire distribué à 181 participants, comprenant des herboristes et des utilisateurs de plantes médicinales. L’étude visait à identifier les espèces les plus utilisées, les modes de préparation, les parties des plantes employées, ainsi que la fréquence d’utilisation. Les résultats ont révélé que la tranche d’âge la plus adepte du traitement phytothérapeutique était celle de 51 à 65 ans (70 %), avec une prédominance féminine (61,9 %). Parmi les plantes les plus citées figurent l’hibiscus (Hibiscus sabdariffa), en tête avec 66,97 %, suivi de l’ail (Allium sativum) avec 41,63 %, puis l’olivier (Olea europaea) avec 36,2 %. Les méthodes de préparation incluaient la décoction, la macération et la consommation directe, tandis que les parties les plus utilisées étaient les fleurs et les feuilles. Bien que d’autres plantes telles que le moringa, la nigelle ou l’ashwagandha aient prouvé leur efficacité, leur usage reste marginal. En conclusion, l’étude a mis en évidence que l’usage des plantes médicinales dans le traitement de l’HTA reste courant et efficace dans le contexte local. Il est donc recommandé de renforcer la sensibilisation et l’usage sécurisé de ces plantes, d’encourager les recherches cliniques sur leur efficacité et leur posologie, et de promouvoir une médecine intégrative combinant traitements modernes et savoirs traditionnels.
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