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Résumé :
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La présente étude a été conçue, d'une part, pour analyser les caractéristiques éco-épidémiologiques, cliniques, diagnostiques, thérapeutiques et préventives de la LV en Algérie à travers une revue de la littérature, et d'autre part, pour évaluer la situation épidémiologique de cette maladie dans le principal et ancien foyer du pays (Tizi Ouzou) au moyen d’une étude rétrospective. Dans la première étude, les articles publiés sur la LV en Algérie ont été recherchés dans les bases de données PubMed, Google Scholar et ResearchGate. Les critères d'inclusion des articles étaient basés sur des recherches par mots-clés, notamment « Leishmaniose en Algérie », « Épidémiologie de la LV en Algérie », accessibles au public en date du 15 juin 2025. La LV est une infection parasitaire d’importance majeure en Algérie. La maladie, causée exclusivement par Leishmania infantum, est présente dans toutes les wilayas, bien qu'une baisse de l'incidence soit observée dans le nord du pays. Plusieurs espèces de phlébotomes et hôtes réservoirs participent à sa transmission. Les symptômes cliniques sont variés ; le Glucantime est le traitement le plus utilisé, et l’examen parasitologique reste la méthode de diagnostic principale. Les stratégies de lutte demeurent limitées et peu efficaces face aux nombreux défis existants. Dans la deuxième étude rétrospective, l'analyse des données obtenues auprès de la Direction de la Santé et de la Population (DSP) de Tizi Ouzou a été réalisée à l'aide de Microsoft Office Excel 2021 et SPSS 21, tandis que le logiciel ArcGIS 10.8 a été utilisé pour la cartographie des cas notifiés. Un total de 49 cas de LV a été rapporté entre 2003 et 2022, avec une diminution marquée de l'incidence au cours des dernières années. La LV est observée tout au long de l'année, avec un pic de cas enregistrés aux mois de mars et de mai. Les patients de sexe féminin étaient légèrement plus touchés, avec un sexe-ratio de 0,96. La LV est une maladie touchant principalement les enfants ; les plus vulnérables sont les patients âgés de 0 à 9 ans, en particulier ceux de 2 à 5 ans. La répartition spatiale des cas signalés s’est révélée aléatoire selon l’indice de Moran, mais non significatif (indice de Moran = -0,07, z = -0,73, p < 0,46). Au total, 30 communes (soit 44,78 % des communes de la wilaya) ont rapporté des cas de LV, la commune de Tizi Ouzou enregistrant le plus grand nombre avec 5 cas.
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