Titre : | Histoire contemporaine de l'Algérie |
Auteurs : | René Gallisot |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Oran [Algerie] : CRASC, 2010 |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-9961-813-41-6 |
Format : | 1 vol. (230 p.) / 24 cm |
Note générale : | Index |
Langues originales: | |
Index. décimale : | 965 (Histoire de l'Algérie) |
Catégories : | |
Mots-clés: | Algérie : histoire contemporaine |
Résumé : |
PRÉSENTATION Pour l’histoire de la guerre d’indépendance : Célébration héroïque ou histoire totale ? La célébration de la grande guerre patriotique dresse un martyrologe. L’histoire ne peut se limiter au culte des héros ; l’historien se doit de mobiliser toutes les ressources en prenant appui sur les témoignages et la connaissance interne de ceux qui ont traversé les années de guerre ; ces témoins ne sont pas seulement les hommes combattants, ces survivants qui ont tenu les armes, mais ces enfants devenus grands, ces filles, ces femmes de l’intérieur. Ces archives orales contribuent à l’histoire après élaboration dans un entrelacs et par confrontation avec les autres fonds d’informations. En suivant les itinéraires individuels, en démêlant les contradictions personnelles et familiales, voire en s’efforçant à l’analyse subjective, cette pratique se réclame de la micro-histoire. Comme la démonstration en est donnée ici, cette micro-histoire est en fait une histoire totale en s’insérant dans les rapports de parenté, les liens sociaux, les chaînes de commandement patrimonial et les inégalités et dépendances de puissance locale. C’est cette histoire locale qui est totale. Elle n’en prend pas moins un sens en étant inscrite dans une phase de lutte qui est précisément celle de la rupture de la domination coloniale, moment de la libération nationale donc, et dans l’histoire sociale plus longue précipitée par la guerre. L’histoire n’est pas qu’héroïque et sainte. S’il est indispensable de faire une histoire qui ne soit pas seulement celle des faits d’armes et des héros, ce n’est pas pour la satisfaction de présenter des anti-héros. A la tête de premiers groupes maquisards du massif de l’Aurès en 1954, l’exemple d’Adjel Adjoul, n’en fait pas un anti héros, bien qu’il se soit réfugié auprès de l’armée coloniale, figure sur les rôles de harkis d’Arris, ait passé cinq ans d’enfermement au camp de Lambèse après l’indépendance, pour avoir « liquidé », -ce qui était su des survivants-, les prétendants concurrents à la direction du maquis, et auteur en particulier de l’assassinat de Chihani Bachir en octobre 1955 ; nous sommes au lendemain de la terrible attaque française à la bataille d’El Djorf laissant 45 cadavres de combattants de l’ALN et enlevant une quarantaine de prisonniers. Blessé dans un attentat vengeur, traqué, Adjel Adjoul s’est rendu à l’armée française le 1er novembre 1956, date symbolique. Ni jugé, ni condamné, il sera libéré de Lambèse en 1967. Il vivra modestement dans un quartier de Batna jusqu’à sa mort en 1993, non sans avoir livré son témoignage. L’approche de Ouanassa Siari Tengour part d’abord du constat que le rejet de l’étranger, étranger au cousinage, aux chaînes familiales, au clan, à la montagne auressienne ne vaut pas plus pour Adjel Adjoul que pour Bachir Chihani. Il en ira autrement pour les volontaires montant au maquis formés au militantisme dans les grandes villes et à Alger, marqués de la double extériorité d’être perçus comme des intellectuels et qui plus sont communistes ; le conflit est partisan et politique. L’itinéraire d’Adjel Adjoul révèle tout autre chose ; il a fait son service militaire dans l’armée française en 1943 ; il a acquis des capacités de commandement et d’organisateur ; il se préoccupe de l’armement, non seulement du maniement des armes (il est armurier), mais de l’approvisionnement, au service de l’OS. En effet à partir de 1948, membre du PPA-MTLD, il a pratiqué l’attaque des urnes et la lutte contre les élections préfabriquées car il rejette la voie électorale. En 1953, dans un jeu de cache- cache avec la répression, il passe de Batna à Constantine ; il n’a pas à choisir entre messalistes et centralistes, puisqu’il accompagne déjà Mostafa Ben Boulaïd dans la préparation de la lutte armée. Son activisme fait corps avec le populisme de la libération nationale. |
Côte titre : | L8/27311 |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Disponibilité |
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L8/27311 | Livre | Bibliothèque centrale | Disponible |
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